L’ACRE, ou Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise, est un dispositif destiné aux nouveaux auto-entrepreneurs pour les soutenir dans leur projet entrepreneurial. Cet article vous propose un focus sur cette aide précieuse pour ceux qui souhaitent se lancer en tant qu’auto-entrepreneur, ses conditions, ses avantages et comment en bénéficier.
Qu’est-ce que l’ACRE ?
L’ACRE est une aide mise en place par le gouvernement français afin de faciliter la création et la reprise d’entreprises. Elle a été créée en 2019 suite à la fusion de deux dispositifs existants : l’ACCRE (Aide aux Chômeurs Créateurs ou Repreneurs d’Entreprise) et l’exonération de cotisations sociales pour les micro-entrepreneurs. L’objectif principal de cette aide est de permettre aux nouveaux entrepreneurs de bénéficier d’une réduction des charges sociales pendant leur première année d’activité, afin de faciliter le démarrage de leur entreprise.
Qui peut bénéficier de l’ACRE ?
Pour être éligible à l’ACRE, il faut respecter certaines conditions. Tout d’abord, il faut être un nouvel entrepreneur, c’est-à-dire créer ou reprendre une entreprise depuis moins d’un an. Ensuite, il faut être affilié au régime de la sécurité sociale en tant qu’auto-entrepreneur. Enfin, il faut appartenir à l’une des catégories suivantes :
- Les demandeurs d’emploi indemnisés ou non indemnisés
- Les bénéficiaires du RSA (Revenu de Solidarité Active)
- Les personnes reconnues handicapées
- Les jeunes âgés de 18 à 25 ans inclus
- Les salariés qui reprennent leur entreprise en difficulté dans le cadre d’une procédure de redressement ou de liquidation judiciaire
Quels sont les avantages de l’ACRE pour les auto-entrepreneurs ?
L’ACRE offre plusieurs avantages pour les auto-entrepreneurs éligibles. Le principal avantage est une exonération partielle et dégressive des cotisations sociales pendant trois ans. Ce dispositif permet ainsi de réduire significativement les charges sociales auxquelles sont soumis les auto-entrepreneurs lors des premières années d’activité, facilitant ainsi le démarrage et la pérennisation de leur entreprise.
Au cours de la première année, l’exonération est fixée à 50% du montant des cotisations sociales. Pour la deuxième année, elle est réduite à 25% et pour la troisième année, elle est ramenée à 10%. Ainsi, l’ACRE permet un allègement progressif des charges sociales sur une période de trois ans, permettant aux entrepreneurs de mieux s’adapter aux réalités économiques et financières liées à leur activité.
Comment faire une demande d’ACRE ?
La demande d’ACRE se fait auprès de l’Urssaf, l’organisme en charge du recouvrement des cotisations sociales. Depuis le 1er janvier 2020, la demande d’ACRE est automatique pour les auto-entrepreneurs éligibles. Ainsi, lors de la déclaration de création ou de reprise d’entreprise, l’Urssaf vérifie si l’entrepreneur remplit les conditions pour bénéficier de l’aide et lui accorde automatiquement si c’est le cas.
Toutefois, il est possible que certaines situations nécessitent un traitement spécifique ou que des pièces justificatives soient demandées par l’Urssaf pour confirmer l’éligibilité à l’aide. Dans ce cas, il est recommandé de se rapprocher de cet organisme pour obtenir plus d’informations sur les démarches à effectuer.
À noter : les limites et inconvénients de l’ACRE
Bien que l’ACRE présente des avantages indéniables pour les auto-entrepreneurs éligibles, il convient également de prendre en compte certaines limites et inconvénients liés au dispositif. Tout d’abord, il faut savoir que l’exonération des cotisations sociales ne concerne pas les cotisations patronales (pour les entrepreneurs qui emploient des salariés) ni certaines cotisations spécifiques (comme la CSG-CRDS).
De plus, comme mentionné précédemment, cette exonération est dégressive et disparaît au bout de trois ans. Les auto-entrepreneurs devront donc prévoir une hausse progressive de leurs charges sociales au fil des années, ce qui peut impacter leur trésorerie et leur rentabilité. Enfin, il est important de noter que l’ACRE n’est pas cumulable avec certaines autres aides à la création d’entreprise, comme le NACRE (Nouvel Accompagnement pour la Création et la Reprise d’Entreprise) ou certaines aides régionales.
En dépit de ces quelques limites, l’ACRE demeure un dispositif précieux pour soutenir les auto-entrepreneurs dans leur projet entrepreneurial. Il permet non seulement de réduire les charges sociales, mais aussi d’offrir un accompagnement et un soutien adaptés aux besoins spécifiques des nouveaux entrepreneurs.